Opération de désencombrement, le maire de Dakar veut une ville moderne.
Depuis presque, deux semaines la mairie de Dakar procède à une opération de désencombrement pour une réalisation définitive de son projet de pavage dans les rues de la capitale. Après de longues années d’occupations anarchiques des trottoirs qui ont ainsi créé un sentiment de droit acquis, le premier magistrat de la ville de Dakar tente d’y mettre les formes et moyens, par une décision radicale et concession de dégager de la voie publique.
L’ambiance au centre ville est inhabituelle. Les agents de la mairie sont visibles partout, avec leur tenu étiquetée « ville de Dakar », campent le décor. « Les autorités avaient déjà envoyé des notifications depuis longtemps »lance un agent de la mairie. Accompagnés de policiers, ils dégagent avec des bulldozers tous les cantines, boutiques et autres matériaux étalés sur la chaussée sous le regard impuissant des propriétaires.
« Les autorités devait laisser les jeunes travailler, je pense que c’est le seul moyen de réduire le chômage des jeunes » se désole Modou Diop la trentaine bien consommée, trouvé devant sa table déverse sa colère. Il estime que cette décision des autorités municipales renvoie beaucoup de jeunes aux chômages.
Il poursuit en ajoutant « L’Etat ne peut pas donner à tous les jeunes du travail, c’est pourquoi nous avons choisi de faire du commerce et on n’a pas où aller raison pour la quelle nous sommes installés ici. (Sandaga Ndlr) ».
Ce pendant certains habitants se réjouissent de cette initiative de la mairie de Dakar.
Abdou Fall un sexagénaire trouvé sur l’avenue du boulevard Général De gaule, compare la capitale à une succursale. «Je ne reconnais plus Dakar » se désole t-il.
« J’ai envi de retrouver Dakar où on peut circuler dans les rues sans avoir à éviter les étals, sans se faire importuner par des vendeurs ambulants qui s’accrochent à nos basques pour nous fourguer leur camelote » soutient-il.
Plus loin, Anne Marie, commerçante, salue cette initiative.«Mais il faudra que les autorités fassent un suivi, elles ne doivent pas céder à la horde, car nous avons vu la révolte des marchands ambulants (en novembre 2007 Ndlr) » regrette-t-elle.
Selon, un agent de la mairie trouvé sur les lieux, il affirme que l’objectif est de (mettre) la capitale plus accessible, des sites sont réservés exclusivement aux marchants ambulants pour qu’ils puissent effectuer tranquillement leurs activités de commerces.