Le
Centre de recherches pour le développement international (CRDI), du Canada, et
le Department for International Development (DFID), du Royaume-Uni, ont annoncé le 7 Mars 2014 le financement de quatre projets de recherche visant à s’attaquer
aux effets des changements climatiques en Afrique et en Asie. Financés dans le
cadre de l’Initiative de recherche concertée sur l’adaptation en Afrique et en
Asie (IRCAAA), dotée de 70 millions de dollars et s’échelonnant sur sept ans,
ces projets adopteront une démarche qui donnera lieu à une compréhension
nouvelle des effets des changements climatiques et de l’adaptation à ceux-ci
dans certaines des régions les plus vulnérables de l’Afrique et de l’Asie.
Par le truchement de quatre consortiums regroupant des
entités de différentes régions du globe, l’IRCAAA se concentrera sur trois
zones cruciales – à savoir les régions
semi-arides de l’Afrique, de l’Asie du Sud et de l’Asie centrale, les
deltas en Afrique et en Asie du Sud et les bassins hydrographiques de
l’Himalaya – afin d’inspirer des politiques efficaces et la prise de mesures
concrètes sur le terrain. L’initiative porte sur plusieurs pays et régions et
englobe plusieurs secteurs, en se servant des zones cruciales comme axe de
recherche. En Afrique, l’IRCAAA s’intéressera à deux zones cruciales : les
régions semi-arides en Afrique de l’Est, en Afrique de l’Ouest et en Afrique australe,
ainsi que les deltas de la Volta et du Nil.
Les auteurs du rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du
climat devant paraître ce mois-ci prévoient notamment que le
réchauffement planétaire viendra exacerber les conditions de sécheresse dans
les régions arides du globe. Dans ces environnements déjà inhospitaliers, la poursuite
de la hausse des températures et de la diminution des ressources en eau mettra
de plus en plus à rude épreuve ceux qui tirent leur subsistance des ressources
naturelles, notamment de l’agriculture, de la pêche ou de la forêt.
Toujours selon ce rapport, d’ici le milieu du siècle,
les températures estivales moyennes dans de grands pans de l’Afrique pourraient
dépasser les records historiques, ce qui contribuerait à la rareté de l’eau et entraînerait
des récoltes déficitaires. Les campagnes culturales pourraient être raccourcies
de jusqu’à 20 % en certains endroits au Sahel (en Afrique de l’Ouest), en Afrique
australe et en Afrique de l’Est.
Les changements climatiques devraient également avoir
des effets sur les zones côtières. À titre d’exemple, le delta du Nil est
fortement exposé à l’élévation du niveau des océans et à la salinisation du sol,
et cela pourrait entraîner le déplacement de quelque 1,3 million de personnes
d’ici 2050. Des impacts du même ordre sont prévus dans de vastes deltas en Inde
et au Bangladesh et, cette fois, plus de 100 millions de personnes
seraient touchées.
Dans des zones fragilisées, des pressions qui relèvent
du développement viennent s’ajouter à celles qui découlent des changements
climatiques. À titre d’exemple, la vallée du Rift, au Kenya, est aux prises
avec des précipitations irrégulières; les sécheresses et les inondations qui y surviennent
en alternance ont des effets néfastes sur la population, le bétail, les parcours,
la faune et les infrastructures. Or, la transformation non planifiée de
l’utilisation des terres et l’insécurité foncière viennent aggraver la
situation. Les agriculteurs et les pasteurs qui ont peu accès aux capitaux sont
le plus à risque. Il y a toutefois lieu de noter que les changements en cours se
répercuteront aussi bien sur les citadins que sur les populations rurales. Si
les prévisions les plus pessimistes se concrétisent, d’ici la deuxième moitié
du siècle, il faudra peut-être transformer des systèmes de subsistance tout
entiers dans ces terres semi-arides.
Les pages Web de l’IRCAAA et le document d’information qui accompagne le
présent communiqué permettent d’en savoir davantage sur l’initiative et sur la
composition des quatre consortiums.
Participez
aux échanges sur Twitter (#IRCAAA)
et Faceook À propos du CRDI
Le CRDI, qui est un élément clé de
la politique étrangère du Canada, appuie des travaux de recherche dans les pays
en développement afin d’y favoriser la croissance et le développement. Le soutien à la recherche sur les changements climatiques représente un important volet de son
action.
À propos du DFID
Le Département for International Développement
(DFID) mène la lutte du gouvernement du Royaume-Uni contre la pauvreté dans le
monde.
Personnes-ressources pour les médias
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